Quel plaisir procure la fessée ? Voilà une grande question que les "non-initiés" ont du mal à percevoir ! Magalie lance le débat sur ce sujet. C'est Pivone qui aura sans aucun doute le plus joli des arguments : se donner à "la fessée est une manière de dire 'je t'aime' ".
Le plaisir de la fessée serait t'il une déclaration d'amour
?
Magalie
Je suis une petite brunette de 35 ans, vivant en couple avec un charmant
garçon du même âge. Je suis très heureuse d'avoir
trouvé
ce site car il va enfin me permetre d'obtenir les réponses aux questions
que je me pose.
Je n'ai jamais été fessée étant enfant et encore
moins depuis. Pourtant, je ne suis pas insensible à cette idée.
Chaque fois que je lis un récit parlant de fessée ou que
j'assiste à une telle scène dans un film (je parle de fessée
entre adultes),
je ressens une certaine excitation. J'aimerais beaucoup que les femmes
qui participent à ce forum et qui apprécient d'êtrefessées,
m'expliquent ce qu'elles ressentent et comment elles y prennent du plaisir.
Je ne sais pas encore si j'oserais un jour gouter à cela,
je n'en ai jamais parlé à mon compagnon, mais peut-être
que vos réponses m'aideront à me décider.
Jean Francois
Chère Magalie,
Ton message m'a beaucoup intéressé. Cette réponse
n'est peut-être pas exactement celle que tu attendais, mais je fais
confiance à
nos copains et copines du forum : d'autres te donneront avec plaisir les
renseignements que tu demandes. Et te les donneront
sûrement mieux que moi.
Tu m'intéresses parce que tu ressens, avec nous tous, ce goût
pour la fessée, alors que tu n'as jamais été punie
de cette manière.
Tes parents n'employaient pas les châtiments corporels. Et adulte
tu n'as pas encore essayé cette forme d'érotisme dans ton
couple.
Or tu y es sensibilisée, puisque tu ressens une vive émotion
en lisant le passage d'un livre, ou regardant un film où l'héroïne
reçoit une fessée.
La très large majorité d'entre nous tient cette passion des
fessées - voire des fouettées pour les moins jeunes - qui
nous ont été
administrées au cours de notre enfance; à un moment donné,
et pour des tas de raisons fort complexes, notre sexualité s'est
emparée
du syndrome *faute/expiation/pardon* qui est alors devenu, à la
préadolescence ou à l'adolescence, notre mode d'excitation
et de
jouissance.
Il y a aussi des femmes qui y ont pris goût ultérieurement après avoir été initiées par un mari, un amant "Père Fouettard"?
Rien de tel chez toi.
Magalie
Comme je l'ai dit, une scène de fessée m'excite vraiment
beaucoup. Bien plus que d'autres scènes érotiques. Je ne
sais pas trop
pourquoi. C'est vrai aussi que je n'ai jamais été fessée
sauf bien sûr toute petite quelques claques sur les fesses mais sans
pouvoir parler de fessée. En fait c'est vers l'âge de 18 ans
que j'ai commencé à ressentir cette attirance. Dans une soirée
entre
amis, j'avais eu l'occasion de visionner une cassette X où une jeune
femme se faisait fesser par un homme, les mains liées au
dessus de sa tête, allongée à plat ventre sur un lit.
Cette scène a été pour moi une révélation
et j'ai eu du mal à cacher mon
trouble. Pendant longtemps après cette soirée (je n'avais
pas de petit ami à ce moment là !), mes séances de
masturbation
solitaires étaient éclairées par cette vision. Je
m'imaginais à la place de la femme et cela m'excitait au plus haut
point. Puis,
cela m'a passé quand ma vie sexuelle est devenue plus active. Mais
je garde toujours cette sensibilité à l'idée de la
fessée. Je
dois avouer et cela a peut-être un rapport que je suis d'un naturel
plutôt passif pendant les relations sexuelles. J'aime me
laisser menée par mon compagnon et je ne prends que très
rarement une initiative. Aussi, s'il lui venait l'idée de me taper
sur les
fesses, je suis presque sûre que je le laisserais faire. Y prendrais-je
du plaisir ? Là est la question. Car franchir le pas du
fantasme à la réalité est parfois décevant.
Alice
Moi, à l'inverse de toi, j'ai reçue longtemps la fessée,
mais ce n'était pas un scénario. Après coup j'ai pris
du plaisir à y
repenser, et même, à de rares occasions, je prenais vraiment
"mon pied" (pardon pour cette expression) à me retrouver dans ces
situations. Mais cela ne se voyait pas, et cela n'allait pas plus loin.
"Organiser" un scénario fessée, moi, ça me foutrait
la pétauche. Un mec que je connais pas, qui va peut-être me
violer ou je sais
pas trop quoi.. Merci bien.
L'idéal, mon rêve aujourd'hui, serait de trouver une personne
(un prof particulier par exemple) connu pour sa tendance à vouloir
coller des fessées. Si j'en connaissais, alors j'irai, parce que
lui, ne saurait pas que je suis au courant (c'est compliqué,
hein!). Alors je tâcherais de l'ammener à tenter quelque chose
par des attitudes etc.. Lui (ou elle d'ailleurs) oserait peut-être,
mais ça n'irait pas plus loin car il ne souhaiterait pas que ça
s'ébruite.
Voilà. A part ça, je ne vois pas de remède.
Jussade
*Comme je l'ai dit, une scène de fessée m'excite vraiment beaucoup. Bien plus que d'autres scènes érotiques. *
Et comment Magalie! Même chose pour moi, à l'exception que
mon fantasme découle des fessées enfantines paternelles et
que mon
conjoint et moi pratiquons la fessée érotique; je suis donc
en mesure de connaître davantage les sensations physiques et concrètes
de la fessée. Mais les impressions mentales ou cérébrales
sont aussi vives, soit la lecture de romans ou de récits ainsi que
le
visionnement de films traitant de la chose ont déjà suscité
des orgasmes.
*Je dois avouer et cela a peut-être un rapport que je suis d'un naturel
plutôt passif pendant les relations sexuelles. J'aime me
laisser menée par mon compagnon et je ne prends que très
rarement une initiative. *
Non, c'est un trait de caractère, c'est tout. Je tiens souvent les
rênes en matière sexuelle et j'adore me faire fesser, de
préférence sur ses genoux, hummm quel délice!
Mais ne précipite pas Magalie, observe à ton tour les réactions
de ton compagnon lors d'un commentaire ou d'une scène évocatrice
et
entame une discussion. J'ajouterai que dans mon cas, la réalisation
de mon fantasme a été très concluante
JANUS
Et le plaisir ?
Je trouve que ces dames n'ont pas vraiment répondu à la question
de Magalie. Moi aussi, j'aimerais qu'elles nous décrivent vraiment
ce qu'elles ressentent quand elles recoivent une fessée. Comment
qualifieraient-elles le plaisir ressenti ? Ce qui leur donne le
maximum de plaisir ? etc...
Minoucheux
Je vais tenter de répondre directement à ta question ma chère
Magalie. Ça fait 13 ans que je pratique la fessée érotique
et je suis
une switch (domniant/soumis en alternance).
Du point de vue physique, c'est le fait de me laisser faire qui me procure
du plaisir et ce plaisir je le ressens directement sur
la peau de mes fesses. Moins je résiste et plus je me laisse faire,
plus je ressens du plaisir à recevoir la fessée. Cela vaut
aussi bien manuellement qu'avec la cane ou la strappe. Mais pour que je
puisse m'abandonner avec des instruments tels que la cane,
il faut que la fessée soit progressive. Cela veut dire qu'il faut
que la personne qui l'administre prenne le temps de geler les
fesses en y alant plus molo au début. Un partenaire expert en la
matière saura en tout temps reconnaître le seuil de tollérance
de
la personne fessée et jouera avec ce seuil pendant un certain temps.
Et fin psychologue comme moi, ce même partenaire aidera son
"élève" à s'abandonner, à abandonner toute
forme de résistance, afin que la douleur soit ressentie comme une
jouissance. Mon
meilleur truc consiste à garder les fesses molles en tout temps,
autant que possible...
Pivoine
Je ne sais pas si ça peut t'éclairer, mais le plaisir que
je trouve à la fessée est d'oser avoir du plaisir. Comme
je suis timide,
j'ai du mal à oser jouir ; avec la fessée, comme on ne peut
pas s'en empêcher (de jouir), on peut aller "plus loin", on peut
oser
avoir un visage décomposé de jouissance, sans risquer de
faire peur, de faire fuir, de montrer soudain une intensité de jouissance
au-delà de toute décence. Ce n'est pas clair ce que je raconte,
mais il y a des rituels du sexe comme il y a des rituels de
politesse (particulièrement dans certains milieux assez "réprimants",
dont j'ai le malheur de faire partie originellement).
L'impudeur de la jouissance est souvent dissimulée dans le couple
classique, alors qu'avec la fessée, on brûle quelques bornes,
on
ose enfin oser. J'aime quand mon fesseur regarde mon visage en même
temps qu'il me fesse (si possible à la main, c'est bien sûr
ce
que je préfère, mais aussi avec un martinet).
Ce plaisir, c'est celui d'oser jouir, je crois. En plus, j'ai constaté
que la très légère teinture de domination-soumission
qui
peut venir du jeu peut servir, dans le cadre de ce jeu, à dire des
sentiments amoureux que sinon on n'ose pas dire. Ce que j'aime
dans la fessée, c'est que le discours fantasmatique du couple se
libère. On dit des choses excessives, par exemple : "je suis ton
esclave sexuelle", ce qui est une manière de dire "je t'aime" quand
on est timide. Ca permet de faire passer au compte de la fessée
tout ce qui relève de l'érotique (oser jouir) et de l'amour
(oser le dire !).
Donc, de mon point de vue, la fessée est un truc de timides. Il
faut l'audace des timides pour oser sauter le pas (mais il faut y
aller à son rythme) et c'est pour les timides une vraie planche
du salut de ne pas être confrontés directement à leurs
problèmes
d'expression de l'érotisme et de l'amour. Me faire fesser par l'homme
que j'aime, c'est lui appartenir le temps du jeu, c'est aussi
lui faire comprendre que je l'aime, au-delà - donc que je lui appartiens
au sens métaphorique (façon Edith Piaf), du terme.
C'est bien si tu as un amant régulier avec qui tu pourras t'initier.
Si ça se trouve, il y pense et il n'ose pas !