L'amour et la fessée



Peut t'on prendre du plaisir dans la fessée sans que celà relève d'un acte d'amour ?
C'est magalie qui lance le débat !

Pivoine, à travers ses expériences, nous explique que l'amour est essentiel pour apprécier pleinement la fessée.

Clémence confirme qu'une "fessée d'amour" a une saveur particulière. Mais que dans un autre contexte, elle pense qu'il "est possible de retirer du plaisir d'une fessée même si elle n'est pas administrée par une main... aimée !".
 
 

     Magalie
 

                                 Chère Pivoine,

                                 J'aimerais te poser une question, as-tu déjà été fessée par un homme pour qui tu n'éprouvais aucun sentiment ou l'amour est-il
                                 essentiel pour toi ? J'espère que tu pardonneras ma curiosité !

                                 Bonsoir à toi, chère Pivoine
 

     Pivoine
                                  Chère Magalie,

                                 Ca ne me pose aucun problème de te répondre, pour deux raisons :
                                 - j'ai un certain exhibitionnisme qui va bien avec la fessée
                                 - j'adore écrire et ça va avec la fessée...

                                 Et puis, les voix de femmes sont si rares ici !

                                 En fait je suis restless et insecure de nature, dans ce domaine-là et dans d'autres...

                                 J'ai été initiée magistralement il y a quelques mois par un fesseur de première, qui est devenu mon amant, à notre grande surprise
                                 à tous deux. Nous nous sommes jetés comme des fous dans la fournaise du coeur et du martinet réunis, mais pour très peu de temps :
                                 il avait des obligations familiales, je croyais en avoir aussi. J'ai eu de la chance de tomber sur lui, et pas de chance qu'il ne
                                 soit pas libre. Il disait qu'il ne m'aimait pas, moi je disais que je l'aimais : la vérité était sans doute entre les deux - juste
                                 entre les deux, là où, tu en conviendras, il ne restait guère de place.

                                 La première conséquence de cette découverte de la fessée (qui s'apparente pour moi à une de ces déflagrations monumentales qui
                                 comptent dans la vie d'une femme !) a été la lucidité sentimentale. J'ai compris que je n'avais plus d'amour pour le père de mon
                                 enfant, ce que je savais depuis longtemps déjà. Ledit père avait pris une maîtresse, ce qui avait confirmé mon intuition première.
                                 J'habitais seule depuis deux ans, d'ailleurs.
                                 Pour oublier cet amour de mon fesseur inaugural, je me suis jetée dans les pattes d'un garçon gourmand de punitions, qui m'a fait
                                 très peur en voulant me transformer en petite fille et qui a eu l'air horriblement déçu que j'ai les cheveux trop courts pour en
                                 faire des couettes. On n'avait pas de cane anglaise, et c'était sa passion. Qu'à cela ne tienne, système D, on a pris un tourillon
                                 de section 6 qui était destiné à des travaux de bricolage. Il m'a encordée comme pour escalader les Grandes Jorasses, tout en
                                 faisant des noeuds coulants dont je pouvais me libérer comme je voulais : sympa. Pendant une journée entière nous avons tempêté
                                 tant et plus, à grand renfort de ceintures et de martinets. J'ai adoré l'épisode, qui n'avait rien d'amoureux. Il est retourné dans
                                 sa province et vit actuellement le parfait amour avec une femme qui n'aime même pas la fessée ! Mais ça lui manque et il m'a
                                 proposé qu'on se revoit ; pas question, ce serait amoral !

                                 Et puis j'ai rencontré celui que j'aime, un homme qui possède une collection à martyriser les fesses digne d'un musée spécialisé !
                                 Ca avait mal commencé (trop fort, nous deux, trop gourmands, affamés) et ça a bien continué : respect mutuel, sentiments tendres,
                                 et même échange des rôles...

                                 Donc je dirai que, pour moi, l'amour est essentiel dans la fessée. C'est une relation érotique forte, et le prélude à des festins
                                 qui à mon avis n'ont rien de comparables avec les mornes ribottes des amants "classiques". Il a beau sentir bon le sable chaud, mon
                                 missionnaire, je préfère, moi, mon diable fesseur, pervers et gourmand, qui dit "je t'adore" avec toutes les félicités de l'enfer
                                 sur le bout de langue, et "tu me plais" avec une conviction non équivoque. Peut-être celui-là apaisera-t-il en fin de compte mes
                                 turbulences insécures - troubles peut-être plus localisés que structurels. Ceci dit, il faut savoir que la fessée, c'est comme la
                                 psychanalyse, ça change la vie ! On n'en sort pas indemne, ni de l'âme ni du coeur. Finalement, c'est les fesses qui trinquent le
                                 moins (même si je conseille l'arnica en homoépathie en cas de surchauffe). Quand je pense qu'à peine quelques mois après mon
                                 initiation, j'ai réussi à en finir avec une relation amoureuse moribonde, à me faire un ami de mon initiateur et à trouver un homme
                                 qui me rend heureuse, lequel m'apprend en prime à tenir les rênes (enfin, les rênes...) à mon tour, je dis merci à l'art érotique
                                 de la fessée !
                                 Un détail, qui n'en est pas un : tous ces hommes, je les ai rencontrés par Internet (merci, l'armée américaine !). Donc je ne les
                                 aimais pas au départ ; je ne les ai aimés qu'après. Il y a dans mon expérience une dimension libertine qui d'ailleurs tranche avec
                                 ma sagesse habituelle. Qui dira l'audace frénétique et soudaine des timides, le jour où ils, elles se jettent à l'eau ?
                                 Raconte, bien sûr, ta première fessée ! Tu devrais même faire un texte et l'envoyer à Agramant (qui va devenir spécialiste des
                                 récits de première fessée : il en a une collection !). Mais raconte aussi sur le forum ! Si tu veux, pour t'encourager, je peux
                                 raconter moi aussi quelques fessées avec mon amant, notamment des séances où, en cours de jeu, on inverse les rôles.
 

     Clemence

                                 Chères consoeurs adeptes, bonsoir;

                                 Permettez-moi de me lancer dans la mêlée, séduite par la qualité de vos échanges, le temps de vous faire part de mon vécu
                                 personnel.

                                 Contrairement à beaucoup d'autres adeptes, je n'ai pas été fessée durant mon enfance. Mes premiers fantasmes originent de lectures
                                 découvertes à l'adolescence et je n'ai pu les explorer en réel qu'une fois bien engagée dans la quarantaine. J'ai rencontré il y a
                                 quelques jours à peine mon troisième partenaire de fessée.

                                 J'ai connu des émotions très fortes l'an dernier alors que je vivais une relation amoureuse passionnée auprès d'un d'entre eux.
                                 Jamais je n'oublierai les vibrations qui avaient précédé pendant des jours cette première fessée, et cette nuit où il m'avait
                                 éveillée pour me l'administrer alors que nous étions en vacances isolés dans un chalet à l'abri de toute oreille indiscrète. Nous
                                 nous étions rendormis à l'aube, et pendant des jours notre excitation n'avait cessé de grandir. Alors que j'avais déjà reçu la
                                 fessée à quelques reprises auparavant, lui en était à sa toute première expérience et fortement attiré depuis son adolescence
                                 également. Cet homme avait une façon exquise d'administrer la fessée. Il y allait progressivement, commençant presque timidement,
                                 la ponctuant de nombreuses pauses où il caressait mes fesses de larges mouvements circulaires d'une sensualité extrême, à fleur de
                                 peau. Craignant de briser les liens affectifs qui nous unissaient, il n'a jamais osé explorer mes limites à fond. Il aurait pu
                                 aller plus loin, beaucoup plus loin tellement je me sentais résistante...

                                 Cette relation était terminée depuis trois mois quand, par l'intermédiaire du site de la fessée classique, je suis entrée en
                                 contact avec Pier. J'ai vu là l'occasion idéale d'explorer véritablement mes limites hors du contexte d'une relation affective.
                                 Pier est un fesseur expérimenté qui prend un plaisir évident à administrer la fessée tout en s'assurant constamment du "confort" de
                                 ses "proies". A ma demande, j'ai pu réaliser un vieux fantasme et garder le souvenir de cette fessée durant quelques jours. Le
                                 plaisir que j'en ai retiré est différent, certes, mais des plus libérateurs. J'ai écrit suite à cette rencontre un témoignage qui
                                 devrait être publié sur ce site d'ici quelques jours.

                                 Alors je crois personnellement que oui, il est possible de retirer du plaisir d'une fessée même si elle n'est pas administrée par
                                 une main... aimée !
 

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