Un week-end à la
campagne, Pivoine est fouettée avec amour par son amant
J'ai reçu le fouet dans une maison de campagne, fesses nues et en
gros pull, les mains attachées à un anneau mural que j'avais
l'honneur insigne d'étrenner. C'était un fouet court, en
cuir doux, qui s'abattait tendrement sur mes rondeurs offertes, mais
c'était un vrai fouet. Dans la vitre de la porte, je voyais le reflet
de la cambrure gourmande de mes fesses, le mouvement de mon
corps ployé, les mains captives. Je sentais contre mes paumes et
mes bras la pierre râpeuse du mur, et le vent qui lui aussi
fouettait mes fesses onduleuses, indécentes et nues sous le gros
tricot.
J'avais reçu d'abord une chaude fessée manuelle, puis divers
martinets, et enfin, clou de la fête, le vrai fouet, qu'on donne
aux
catins. Je disais tout haut que j'étais fouettée pour ma
luxure, et j'étais émue tout bas d'être punie pour
tant aimer le sexe - et
ses jeux. L'homme qui me fouettait avec tant de tendresse me répétait
combien j'étais fouettée, moi, fouettée comme une
catin,
fouettée pour me punir de ma luxure. Il joignait le geste à
la parole, et me donnait le fouet, dans la maison vide, il fouettait
une femme attachée par les mains, une captive qui devait bomber
les fesses à sa demande, et s'offrir, impudique, aux coups
redoublés. Tout en me tordant sous le fouet, tout en gémissant,
je lui disais ma volupté et mon bonheur ; on entendait chanter
comme une cloche l'anneau que je heurtais en me débattant ; mais
lui passait sa main entre mes cuisses pour me sentir dégouliner
de
jouissance, et entre les coups de fouet caressait longuement mes fesses
douces. Puis, catin que j'étais, j'étais fouettée
de plus
belle, jusqu'à danser sous la morsure de la lanière, pliant
les genoux, me cabrant tout entière, murmurant des "je t'aime" que
le
vent emportait.
J'ai été longuement, durement fouettée, attachée
face au mur, me tordant comme une flamme à chaque coup, mes fesses
nues zébrées.
J'en demandais encore mais on a modéré, sagement, ma trop
grande avidité. On m'a détachée avec tendresse, on
a jeté ses bras autour
de mon cou, on a cueilli mes lèvres, on a versé en moi le
nectar qui rend immortelle.
Cela ne m'a pas empêchée, gourmande que j'étais, de
demander, le soir, encore la fessée. Après tout, je n'avais
pas une marque de
la séance du matin. J'avais cueilli, lors d'une promenade l'après-midi
dans la montagne, de longues tiges de genêts : j'ai subi
leur morsure sauvage, qui m'a fait sautiller à travers de la chambre,
comme sous l'effet d'une brûlure. Quatre coups ont suffi à
me
faire pousser des cris aigus, à me couper le souffle, à creuser
dans mes fesses un douloureux sillon de feu ; on a brisé là.
D'ailleurs il était temps de passer aux choses sérieuses
: débroussailler les ronces, peler les oignons pour faire une tarte,
mettre des pommes de terre dans le feu.
La veille, j'embrassais longuement mon amant, roulée contre lui
dans un canapé, et il disait : "demain, je te donnerai le fouet.
Tu
l'as mérité". Il m'avait montré le fouet, redoutable
avec sa longue lanière de cuir. J'ai eu toute la nuit, serrée
dans ses bras,
pour en rêver, tandis que les orages fouettaient, dans la nuit, les
flancs des montagnes.