C'était une canne bien droite en rotin, d'environ un mètre de longueur, et dont le diamètre était à peu près celui de son index.

En souriant, il l'a fit siffler en fouettant l'air, ce qui permit de vérifier sa flexibilité.

Un autre policier s'avança, et pris la canne.

Il ne portait pas de veste, et avait les bras de sa chemise retroussés.

Anne-Marie vit qu'il tenait sous le bras une copie du Coran.

Bien évidemment, il tenait le livre sous le bras gauche, alors qu'il était droitier. En outre, le livre était glissé dans la poche que formait la manche retoussée. Tout cela faisait que l'ouvrage ne le gênait pas du tout, et que par conséquent n'était en rien un facteur qui l'empêcherait d'appliquer les coups de canne.

Le policier avait environ une quarantaine d'années, et semblait bien savoir utiliser la canne.

Il marmonna quelque chose en arabe, Anne-Marie pensa qu'il s'agissait d'une courte prière, puis il commença.

Il éleva la canne derrière son épaule et puis la fit redescendre sur les fesses de Na'ima.

La pièce était silencieuse, et le bruit de la canne résonna dans ce grand silence.

Sous la douleur, Na'ima redressa la tête, ce qui dégagea un peu son visage. Anne-Marie pu voir ainsi son expression.

Le coup suivant semblait plus appuyé.

Tout le monde pouvait entendre le tintement des menottes de Na'ima. A chaque coup, elle tirait vainement sur ses attaches, comme si elle essayait de se dégager.

Elle resta silencieuse après le premier coup.

Elle sursauta aux quatre coups suivants.

Ensuite, elle se mis à gémir de plus en plus forts, alors que les coups étaient délivrés avec une force implacable que le chef de la police comptait en arabe.

Au bout du huitième coup, le policier marqua une pause, et examina le résultat.

Les traces étaient parfaitement allignées, et couvraient tout l'espace du haut des fesses, jusqu'à la naissance des cuisses.

Puis, la punition repris.

Le coup de canne me sembla être donné avec une force innouie.

Cette fois, Na'ima cria vraiment.

Le policier marqua alors une seconde pause.

On entendait maintenant Na'ima sangloter.
C'était le moment de la seconde partie de la punition. Maintenant les coups seraient administrés avec la plus ferme vigueur.

A chaque coup reçu, Na'ima criait de plus en plus fort.

Anne - Marie regarda furtivement Suhayla, debout à côté d'elle.
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