Anne - Marie venait d'être arrêtée par la police.

En tant qu' hôtesse de l'air elle aurait dû savoir qu'il était interdit de faire entrer, et encore moins de consommer de l'alcool en Arabie séoudite. Mais elle s'était laissée convaincre par Suhayla, une de ses deux amies saoudienne, chez qui elle était invitée à une petite réception.

Un fourgon de police l'emmenait maintenant, avec ses deux amies vers un commissariat de la ville. Les hommes présents avaient également été arrêtés, et mis dans un autre véhicule.

Arrivées au poste de police, les trois filles furent séparées pour être questionner.

Anne-Marie ne comprenait pas un mot d'arabe, et aucun policier ne parlait anglais.
Elle réussie néanmoins à expliquer qu'elle travaillait pour une compagnie arérienne américaine.

L'interrogatoire terminé, elle fut jetée dans une cellule peu engageante, avec comme unique mobilier une couchette défoncée, et une petite table au milieu de la pièce. La petite fenêtre à barreaux était trop haute pour qu'elle puisse voir dehors.

Anne-Marie pensait que tout cela n'irait pas bien loins, et qu'elle serait très rapidement libérée. Elle s'assie sur la couchette, et attendit, perdue dans ses pensées.

Au bout de deux heures, la porte de la cellule s'ouvrit et un policier entra. Il ne prononça aucune parole, mais attrappa rudement Anne-Marie par le bras, et l'a conduisit dans une petite pièce.

Là, elle fut soulagée de voir David. C'était un employé que sa compagnie avait dépêché parcequ'il parlait arabe et pour négocier cette petite affaire avec les autorités locales.

Néanmoins, elle aurait préféré que la compagnie envoie quelqu'un d'autre. Effectivement, leurs rapports étaient quelques peu distendus depuis qu'elle avait repoussée vertement ses avances. Et elle pouvait remarquer un léger sourire sous un air affecté sur le visage de David.

Un policier habillé en militaire entra dans la pièce, et se mit à parler lentement, laissant ainsi à David le temps de tout traduire.

"Vous avez été prise à boire de l'alcool. Vous savez, c'est illégal dans ce pays. Reconnaissez-vous les faits "?

Anne - Marie regarda David avec un air intrrogateur, mais ce dernier restait silencieux.

" Les deux autres femmes ont reconnu les faits. Ils savent qu'en niant l'évidence, leur punition sera plus importante. Cela applique à vous également. Avez-vous bu l'alcool "?

Anne - Marie pensait que si ses amies ont reconnu avoir bu de l'alcool, elle ne pouvait plus rien nier. Elle pensa que pour une femme de 24 ans ayant consommé de l'alcool, cela ne pouvait pas aller bien loin, sans doute aura t-elle une amende. Elle regarda David qui lui fit un petit signe de la tête.

" Oui, je reconnais les faits ", dit-elle.

" Très bien. Les deux autres femmes ont été condamnées à six mois d'emprisonnement et à quinze coups de canne. Comme vous n'est pas citoyenne saoudienne, vous ne recevrez que douze coups de la canne et vous serez expulsée".

David traduit la phrase lentement, en marquant bien une pause quand il annonça que ses amies recevraient quinze coups de canne, et l'instant où il lui appris que elle aussi serait punie de la sorte. Anne-Marie fut stupéfaite, et n'apperçue pas le léger sourire au coin des lèvres de son collègue.
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